C’est en Juillet 1999 qu’est créée la société PERE-NOEL.FR par Alexandre FUR qui proposait des milliers de références, DVDs, hightech, petit électroménager etc sur internet… Problème de l’époque, nous étions au début du Ecommerce en France, Cdiscount était encore un tout petit site et ce nouveau mode de consommation en était a ses balbutiements.
Résultat concernant PERE-NOEL.FR, peu ou pas de stock et une insatisfaction client grandissante à mesure de la croissance fulgurante du site les premières années.
Médiatisé, sans doute trop, PERE-NOEL.FR accumulait les procédures et les plaintes des consommateurs et des associations. En 2002, seulement 3 ans après la création de la société, Alexandre FUR est débarqué de la direction et c’est Thomas CHAUVET qui le remplace, il n’a alors que 26 ans et a l’ambition de faire table rase du passé comme il l’indiquait au JDN fin 2002.
L’aventure au poste de Président ne dura pas très longtemps pour Thomas CHAUVET, puisque l’entreprise est en cessation des paiements et mise en liquidation judiciaire le 10 Juin 2003 (Source : Societe.com)
Avant le départ d’Alexandre FUR, la société avait également eu de nombreux démêlés avec certains fournisseurs et prestataires qui n’avaient été payés, notamment des transporteurs comme Coliposte qui leur réclamait plus de 170 000€. Le centre logistique avait même été bloqué par un transporteur pour obtenir un règlement.
Résultat plus de 1200 plaintes de clients, des associations partie civile et une convocation devant le tribunal correctionnel pour Alexandre FUR, son frère Grégroire et Thomas CHAUVET.
Les frères FUR ne se sont jamais présentés à la barre du tribunal et c’est par contumace qu’Alexandre FUR est condamné à 30 mois de prison ferme.
Finalement c’est Thomas CHAUVET qui face à toute cette situation paiera, il est condamné à 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant 3 ans et obligation de verser 80 000€ a 160 clients.
Des condamnations lourdes, qui devaient faire exemple.
Le véritable problème c’est l’image que cela a donné à cette époque pour le Ecommerce. Le lien de confiance avec les clients et les sites de vente en ligne était rompu. Pendant des années on nous a rappelé le cas PERE-NOEL.FR
Les clients, les prospects n’en démordaient pas.
Ce sont plusieurs années difficiles pour le Ecommerce qui ont suivies. Cela a toutefois permis de professionnaliser le secteur en misant uniquement sur la satisfaction client qui est aujourd’hui le coeur de la réussite des sites Ecommerce Français et mondiaux à l’instar d’Amazon.
Là une interview d’Alexandre FUR
Aujourd’hui PERE-NOEL.FR n’est plus exploité et son nom de domaine est en vente :
A 40 000€, vu la e-reputation qu’il se traîne, il n’est pas près d’être vendu !
Que deviens Alexandre Fur ? Toujours en cavale ?
Je me pose la question
A l’époque, il avait utilisé mon email pour écrire un faux témoignage client. Le jour ou on le retrouve, je me charge d’activer la machine à baffes
J’aimerais bien savoir aussi
Y a une page perenoel.fr sur Facebook, il va peut-être y aller pour troller, par nostalgie
Merci pour ce petit bout de nostalgie !
L’interface du site est une vraie madeleine de Proust.
C’était une petite révolution !
Jeune étudiant en multimédia, j’ai acheté ma première configuration PC complète sur ce site,
et ça devait être dans sa première année d’existence.
J’ai eu la chance de faire partie des gens qui ont été gâtés par le père-Noël, car dans ma commande,
en lieu et place d’un moniteur SONY, j’ai eu un Iiyama bien plus performant,
et de même pour ma carte graphique, le modèle au-dessus. Il y en avait bien pour 500 ou 700 francs de bonus !
L’impression que ça donnait était plutôt plaisante, plutôt que de ne pas livrer à temps ou d’attendre un restock, leur politique était d’être
généreux et de compenser par un produit supérieur. Ce qui, dans mon cas, à été une excellente surprise.
Quelques mois plus tard, je conseillais à ma belle-mère ce site pour l’achat de son imprimante.
Elle a reçu deux exemplaires à une semaine d’intervalle ! Et jamais le site n’a fait de réclamation à ce sujet.
C’est à ce moment que je suis dis que cette société courrait à sa perte.